Nous sommes ravis de partager une nouvelle extraordinaire, un de nos membres a repéré un couple de hiboux grands-ducs dans une zone où aucune signalement n’avait été fait. Nous sommes en Moselle, cette découverte est d’autant plus précieuse que ces majestueux rapaces nocturnes sont très rares et en danger.
Présentation des Hiboux Grands-Ducs
Le hibou grand-duc (Bubo bubo) est l’un des plus grands rapaces nocturnes du monde, son envergue peut être de dépasser les 1.8 m !
Chasseur crépusculaire, il peut s’attaquer à des proies aussi grosses que des renards.
Une Espèce en Danger
Malheureusement, le hibou grand-duc est classé comme une espèce menacée dans de nombreuses régions en raison de la destruction de son habitat, des empoisonnements et des dérangements humains. La survie de ces oiseaux dépend fortement de la préservation de leur environnement naturel et de la réduction des perturbations humaines, en particulier pendant la période de reproduction. Il est crucial de sensibiliser le public à l’importance de protéger cette espèce emblématique.
Films tournés par la Haie Sauvaeonne
Ces vidéos tournées en Moselle, nous plongeons au cœur de la vie nocturne des grands-ducs, ces rapaces imposants et mystérieux.
Sous le voile de la nuit, les grands-ducs dépècent leurs proies avec une précision remarquable.
Le tout se déroule dans l’obscurité totale, où chaque mouvement est accentué par le silence profond de la nuit.
Ces séquences nous rappellent la rigueur de la nature, où l’équilibre entre la vie et la mort se joue dans l’obscurité de la forêt.
Film [01] : VISUALISER
Film [02] : VISUALISER
Nos actions, en collaboration avec l’association LOANA (LOrraine Association NAture)
Recherche des aires de dépeçage
Ce sont les lieux où les grands-ducs ramènent leurs proies pour les dépecer. Ces aires nous permettent de localiser les zones clés de l’habitat du grand-duc et d’en savoir plus sur ses habitudes alimentaires. En analysant ces sites, nous pouvons mieux comprendre leur comportement et adapter nos efforts de conservation pour protéger ces espaces vitaux.
Comptage des proies
Le comptage des proies est une étape cruciale pour mesurer la diversité et la quantité des animaux chassés par les grands-ducs. En répertoriant les différentes espèces retrouvées sur les aires de dépeçage, nous obtenons une meilleure idée du régime alimentaire de ces rapaces et de leur place dans l’écosystème. Cette étude permet également de surveiller la santé des populations de proies dans leur environnement naturel
Recherche des pelotes
La recherche de pelotes de grand-duc (comme pour d’autres rapaces) permet de récolter des informations très précieuses sur leur régime alimentaire et leur habitat. Voici ce qu’elles apportent :
- Régime alimentaire :
Les pelotes contiennent des restes non digérés, comme des os, des poils, des plumes, et parfois des insectes. En les analysant, on peut identifier les proies consommées et mieux comprendre les préférences alimentaires du grand-duc. Cela donne un aperçu des espèces de rongeurs, d’oiseaux ou autres petits animaux présents dans la région. - Santé et état de l’écosystème :
Les proies trouvées dans les pelotes permettent d’évaluer la biodiversité de la zone où vit le grand-duc. Si certaines espèces de proies disparaissent ou sont en déclin, cela peut indiquer des changements dans l’environnement, comme des perturbations dans l’écosystème. - Suivi des populations :
En collectant des pelotes sur plusieurs années, il est possible de suivre l’évolution des populations de proies et d’évaluer si les habitudes alimentaires du grand-duc changent en fonction des saisons ou des variations dans leur habitat. - Localisation de l’habitat :
L’analyse des pelotes peut aussi indiquer des endroits précis où les grands-ducs chassent, ce qui aide à cartographier leur territoire de chasse et à comprendre leur utilisation du paysage.
En résumé, l’étude des pelotes offre un aperçu très détaillé de la vie du grand-duc et de son interaction avec l’environnement, ce qui est essentiel pour la conservation et la gestion des populations de ces oiseaux.
Recherche des lardoires
Nous partons également à la recherche des lardoires, petites cuvettes ou dépressions dans le sol, souvent creusées par les grands-ducs pour y déposer les restes de leurs proies, principalement des ossements. Ces lardoires offrent des indices précieux sur leur alimentation et sont une véritable mine d’informations pour les scientifiques. Elles nous permettent de constituer une base de données sur les proies consommées et de comprendre les habitudes alimentaires à long terme des grands-ducs.
Grand-duc photographié sur le site
Autour (petit du grand-duc)
Aire de dépeçage
Reste d’une proie sur aire de dépeçage
Pelote retrouvée sur place
Un Lieu Gardé Secret en Moselle
Pour garantir la protection de ces hiboux et éviter toute perturbation, nous avons décidé de garder l’emplacement exact de leur nidification secret. Nous demandons à tous nos membres et au public de respecter cette décision. Les visites non contrôlées pourraient compromettre la sécurité des oiseaux, surtout durant la période critique de reproduction.
Les yeux des grands-ducs
L’œil du grand-duc est l’un de ses atouts les plus remarquables, adapté à sa vie de chasseur nocturne.
- Taille et puissance visuelle :
Les yeux du grand-duc sont proportionnellement très grands par rapport à la taille de son crâne, et ils peuvent atteindre presque le même diamètre que les yeux humains, malgré la plus petite taille de l’oiseau. Cette grande taille permet de capter un maximum de lumière, essentiel pour la vision nocturne. - Vision nocturne :
Les grands-ducs ont une vision exceptionnellement adaptée à l’obscurité. Leur rétine contient une forte densité de cellules en bâtonnets, sensibles à la lumière faible, ce qui leur permet de détecter des mouvements et des détails dans des conditions de très faible luminosité. Ils peuvent voir dans presque l’obscurité totale, ce qui est crucial pour repérer leurs proies la nuit. - Champ de vision :
Les yeux des rapaces nocturnes comme le grand-duc ne sont pas mobiles dans leurs orbites. Pour compenser cela, ils possèdent un cou très flexible capable de tourner leur tête jusqu’à 270 degrés, leur offrant un large champ de vision. - Perception des couleurs :
Bien que leur vision nocturne soit prédominante, les grands-ducs ne distinguent pas aussi bien les couleurs que les oiseaux diurnes, car ils ont moins de cellules cônes, responsables de la perception des couleurs. Leur vision est donc principalement optimisée pour la lumière faible et le contraste. - Fovéa et acuité visuelle :
La fovéa, zone de la rétine où la vision est la plus nette, est très développée chez le grand-duc, lui offrant une acuité visuelle extrêmement précise, notamment pour repérer des mouvements à distance, même dans l’obscurité. Cela leur permet de localiser des proies aussi petites que des rongeurs depuis de grandes hauteurs. - Couleur des yeux :
Le grand-duc a des yeux jaunes, une caractéristique que l’on retrouve souvent chez les rapaces. La couleur des yeux peut aussi être liée à leurs habitudes de chasse : les yeux jaunes sont généralement associés à des oiseaux de proie actifs au crépuscule ou à l’aube, en plus de la nuit.
En résumé, l’œil du grand-duc est parfaitement adapté pour la chasse nocturne, combinant une sensibilité extrême à la lumière, une excellente acuité visuelle et un champ de vision large grâce à la mobilité de la tête. Cela lui permet de repérer et capturer ses proies avec une grande efficacité, même dans des conditions de faible luminosité.
Quiz sur le grand-duc
- Le grand-duc d’Europe est le plus grand hibou d’Europe.
Vrai – Il est le plus grand rapace nocturne d’Europe. - Les yeux du grand-duc sont mobiles dans leurs orbites.
Faux – Les yeux ne sont pas mobiles dans leurs orbites. Pour compenser cela, ils possèdent un cou très flexible capable de tourner leur tête jusqu’à 270 degrés. - Le grand-duc d’Europe se nourrit exclusivement de petits rongeurs.
Faux – Il se nourrit de petits mammifères, d’oiseaux, de reptiles et parfois même de plus gros animaux. - Les grands-ducs peuvent vivre jusqu’à 20 ans à l’état sauvage.
Vrai – Leur espérance de vie à l’état sauvage peut aller jusqu’à 20 ans, voire plus. - Les grands-ducs sont des oiseaux migrateurs.
Faux – Ils sont sédentaires et ne migrent pas. - Les grands-ducs d’Europe ont une envergure pouvant atteindre 1,80 mètre.
Vrai – Leur envergure peut aller jusqu’à 1,80 m. - Le grand-duc est capable de tourner sa tête à 360 degrés.
Faux – Il peut tourner sa tête jusqu’à 270 degrés, pas complètement. - Le grand-duc est un oiseau principalement diurne.
Faux – C’est un oiseau principalement nocturne. - Les grands-ducs sont monogames et restent souvent avec le même partenaire toute leur vie.
Vrai – Ils forment des couples fidèles sur le long terme. - Les plumes du grand-duc lui permettent de voler silencieusement.
Vrai – Comme la plupart des hiboux, il a un vol silencieux grâce à la structure particulière de ses plumes. - Le grand-duc chasse principalement en vol, capturant ses proies en plein air.
Faux – Il chasse souvent depuis un perchoir, se jetant sur sa proie après l’avoir repérée. - Le grand-duc utilise son ouïe fine pour localiser ses proies.
Vrai – Son ouïe très développée lui permet de localiser ses proies même dans l’obscurité totale. - Les grands-ducs n’ont pas de prédateurs naturels à l’âge adulte.
Vrai – À l’âge adulte, ils n’ont presque pas de prédateurs naturels. - Le grand-duc peut voir en pleine obscurité grâce à sa vision nocturne.
Faux – Il voit bien dans des conditions de faible luminosité, mais pas dans une obscurité totale. - Les grands-ducs construisent leur propre nid dans les arbres.
Faux – Ils ne construisent pas de nid, mais utilisent des crevasses, des falaises ou d’autres abris naturels. - Les grands-ducs sont présents sur tous les continents sauf en Antarctique.
Faux – Le grand-duc d’Europe est présent en Eurasie, mais les autres espèces de grands-ducs ne se trouvent pas partout dans le monde. - Les grands-ducs jouent un rôle important dans le contrôle des populations de rongeurs.
Vrai – En se nourrissant de rongeurs, ils contribuent à réguler ces populations. - Les jeunes grands-ducs sont indépendants dès leur naissance.
Faux – Ils restent dépendants de leurs parents pendant plusieurs mois. - Les grands-ducs peuvent rester plusieurs jours sans manger après une grande chasse.
Vrai – Après une grande proie, ils peuvent ne pas chasser pendant plusieurs jours. - La population des grands-ducs d’Europe est en augmentation grâce aux efforts de conservation.
Vrai – Grâce aux efforts de protection, la population de grands-ducs en Europe est en voie de rétablissement dans certaines régions.
Touche pas à mon arbre !